1. Présentation

L'étude présentée ici a été réalisée à partir de rencontres masculines du plus haut niveau international (Championnats du Monde), synonyme d'un degré d'habileté élevé chez les joueurs. Elle a pour objectifs, d'une part d'inventorier les différentes techniques collectives d'attaque utilisées dans les phases de jeu à sept contre sept, et d'autre part de déterminer pour chacune d'entre elles la performance obtenue, son degré d'efficacité.

VIGARELLO (1985, 1988, 1991, 1992) a plusieurs fois montré son intérêt à voir se développer, au sein des STAPS, un domaine relatif à l'analyse des techniques sportives. BOUTHIER et DUREY (1993,1994), dans leur tentative de problématisation de l'intervention en APS, s'inscrivent dans cette démarche. Ils montrent la spécificité et l'intérêt de l'approche technologique des activités physiques et sportives, ses articulations avec les différentes sciences d'appuis.

Pour GUILLERME, la technologie est l'ensemble des discours sur la pratique qui visent à se constituer en science normative de la production d'effets. Elle est pour COMBARNOUS (1984) une étude des procédés techniques.

Même si cela a évoluer, la notion de technique reste souvent employée avec une connotation négative, GARASSINO (1979), BRUANT (1993). Elle est pourtant considérée par HAUDRICOURT (1987) comme l'activité la plus caractéristique et la plus rationnelle de l'esprit humain. COMBARNOUS (1982), précise que les activités techniques sont issues d'une aptitude des hommes à résoudre des problèmes concrets de façon originale.

Pour LEPLAT et PAILHOUS (1981), il y a technique lorsque la procédure correspondant à l'habileté fait l'objet de transmission. Inversement, l'intériorisation poussée d'une technique constitue une habileté.

    2. Méthode

Les informations nécessaires à l’étude ont été recueillies à partir d’enregistrements vidéo des différentes rencontres.

2.1. Définition de l'objet d'étude

L'étude se limite aux actions offensives qui entraînent la perte du ballon (but, tir manqué, fautes offensives -passage en force, empiétement, marcher, reprise de dribble, etc...-, mauvaise passe, mauvaise réception), dans le cas particulier où les équipes sont en égalité numérique à 7 contre 7.

Ainsi, sont écartées de l'étude toutes les phases de jeu dans lesquelles un ou plusieurs joueurs auraient été temporairement exclus.

En fonction du résultat de ces actions, celles-ci peuvent être qualifiées de positives (but, mais pas seulement, cf ci-dessous) ou de négatives (tir manqué, fautes offensives -passage en force, empiétement, marcher, reprise de dribble, etc...-, mauvaise passe, mauvaise réception).

Toutes les phases de jeu dans lesquelles le ballon est rendu aux attaquants par décision arbitrale, sont considérées comme neutre et ne sont ainsi pas prises en compte.

2.2. Notion de performance

L'acception faite par FAMOSE (1995) apparaît fonctionnelle. Il entend par performance un résultat évalué. Ainsi, la notion de performance ne peut se soustraire à une réflexion sur l'évaluation.

Comment évaluer le résultat d’une action offensive au handball ?

DURAND et FAMOSE (1988) ont montré que dans certaines activités dont le handball, contrairement à d'autres activités physiques et sportives comme l'athlétisme ou la natation sportive, la performance d'un joueur ou d'une équipe était multi-factorielle, pluri-dimensionnelle.

Pour évaluer la qualité d'une action offensive dans l'activité HandBall, une différenciation simpliste consisterait à ne prendre en compte que :

Cette démarche qui comptabilise positivement les buts et négativement tout ce qui n'y mène pas, ne tient pas. Certes le critère de marque est important, mais il n'est pas le seul à rendre compte de l'aspect positif d'une action offensive.

En effet,

2.3. Typologie des actions offensives

L’observation la plus immédiate met clairement en évidence deux phases offensives différentes quant à leur espace d’évolution. En effet, il apparaît nettement que soit le terrain dans son entier est utilisé pour tenter de prendre l’avantage sur les défenseurs, soit les débats s’effectuent sur un demi-terrain, dans le camp des défenseurs. Cette première remarque amène à envisager deux groupes de techniques.

2.3.1. Phase de contre-attaque et jeu en continuité, " Technique n°1 ".

La contre-attaque s'effectue lorsque le ballon est loin de la cible à attaquer, les adversaires étant encore non repliés. Elle consiste à profiter de la grande surface de jeu, et par conséquent de la faible densité des joueurs pour prendre les défenseurs de vitesse.

Lorsque la contre-attaque n'a pu se concrétiser à cause d'un repli défensif relativement efficace, il s'agit d'enchaîner ses actions offensives par un jeu en continuité afin de profiter de la désorganisation défensive pour trouver une situation favorable de marque. Dans cette phase, il ne doit pas exister de "temps-mort" entre la phase de contre-attaque et celle "d'attaque placée" malgré le repli des défenseurs pour ne pas permettre à ceux-ci de s’organiser.

Cette phase de jeu est considérée comme terminée, soit à la suite d'une intervention des arbitres qui occasionne un arrêt de l'engagement vers le but, soit par une décision, prise par le porteur de balle, de ne plus effectuer dans l'immédiat d'engagement vers le but.

Défenseurs et attaquants peuvent alors se réorganiser, ils sont alors en situation de "jeu placé".

Dans cette étude les phases de contre-attaque et de jeu en continuité sont associées.

Parce qu'elle permet aux attaquants de jouer sur un espace de jeu important, et par conséquent face à une densité plus faible de défenseurs, la contre-attaque est un moyen performant pour marquer des buts. De grandes nations du HandBall semblent déjà en avoir fait une de leurs armes principales. Pour JEVTUSCHENKO (1991), entraîneur de l'URSS en 1988, l’objectif est d'obtenir le plus grand nombre de buts possible à partir de la contre-attaque afin de ne pas devoir jouer contre une défense active et formée !

Avec la contre-attaque, l'URSS a pu marquer aux Jeux Olympiques de Séoul, en 1988, plus de la moitié de ses buts.

En finale olympique contre la Corée aux Jeux Olympiques de Séoul (1988), l'URSS a marqué 34,4% de ses buts grâce à la contre-attaque.

2.3.2. La phase de "jeu placé", " Techniques n°2, 3, 4, 5 et 6 ".

Ce terme est sans doute mal approprié, mais il fait partie du langage commun de l'activité alors faute de mieux il est repris ici.

Dans cette phase de jeu, l'attaque n'a pas profité, après avoir récupéré le ballon, de la grande surface de jeu sur laquelle se situaient les défenseurs pour réaliser une contre-attaque. Les défenseurs sont désormais repliés et organisés près de la cible qu'ils défendent. La densité des joueurs est alors élevée.

De manière provocante, TAILLEFER apprécie de dire que le HandBall est un sport individuel d'opposition ... qui se joue à plusieurs.

COSTANTINI, lors d'une conférence tenue à Valence (1992), précisait que les savoir-faire individuels des joueurs et leurs capacités physiques étaient devenus tels que toutes les plus grandes nations de handball possédaient des joueurs dont le un contre un, l'action individuelle représentait une arme importante.

Sera regroupé sous cette appellation l'ensemble des actions offensives dans lesquelles tous les joueurs sont restés à leur poste du début à la fin de la phase "d'attaque placée".

La modification, au cours de la phase d'attaque, du positionnement des joueurs devrait poser un problème important aux défenseurs (nouvelle gestion dans la répartition des attaquants) ce qui devrait faciliter l'attaque.

Cette circulation des attaquants peut s'envisager de deux manières :

- mise en place d'un deuxième joueur à l'intérieur de l'espace défensif;

- permutation des attaquants à l'extérieur de l'espace défensif.

Les deux types de circulations de joueurs évoquées ci-dessus correspondent pour chacune d’elle à deux techniques. En effet, l'approche technologique des sports collectifs interpénétrés en général et celle du handBall en particulier met l'importance sur la notion de densité. Plus la densité des joueurs est faible, plus la situation devrait être facilitée pour l'attaque.

La concrétisation de ce principe se traduit par l'occupation par les attaquants au moment de la perte de balle (but, tir, mauvaise passe, etc...) de secteurs de jeu bien définis (secteurs extérieurs en appuis - ailes-; secteurs extérieurs en soutien - arrières-). Dans la suite de l'exposé, ces secteurs sont appelés les " 4 postes clés ".

Ainsi peut-on conclure sur les différentes techniques offensives utilisées :

2.4. Hypothèses

La première hypothèse consiste à dire que les équipes de handball utilisent des techniques différentes dans les phases de jeu à sept contre sept. Ces techniques sont sans doute liées aux caractéristiques des joueurs de chaque équipe, comme du type de défenses rencontrées. Cependant nous pensons qu’il existe des constantes quelque soit les membres de l’équipe et les défenses rencontrées. C’est pourquoi, le choix a été fait de varier les équipes observées. Nous avons porté notre attention sur dix équipes France, Croatie, Russie, Suède, Allemagne, Suisse, Biélorussie, Islande), et huit rencontres (France-Allemagne; Croatie- Suède; France-Suisse; Allemagne-Russie; France-Croatie; Allemagne-Biélorussie; Russie-Islande ; Suède-Allemagne) des championnats du.Monde 1995.

Le premier élément intéressant concerne la répartition de ces différentes. Après avoir étudié l’utilisation faite par les équipes pour chacune d’elles, il convient de se focaliser sur l’efficacité de chacune, là encore, indépendamment du type de défenses ou des caractéristiques pointues des joueurs.

C’est donc à leur impact sur la performance qu’il est nécessaire de s’attarder. Mais ce thème est trop général et mérite d’être décliné en prenant en compte les sanctions disciplinaires engendrées pour apporter des éléments de réponses aux questions suivantes :

Quelle est la conséquence de l’utilisation de telle ou telle technique vis à vis de l’avantage numérique créé par les exclusions temporaires ?

Quelle est l’efficacité de chacune des techniques ? C’est à dire le rapport entre le nombre d’actions offensives positives, et le nombre total d’actions offensives.

3. Résultats

Cette deuxième partie présente les résultats des observations effectuées sur les 630 actions offensives ayant entraîné un changement de statut (attaquant-défenseur) fut-il très bref, lors des championnats du monde masculin de 1995.

3.1. Répartition des techniques offensives.

Le tableau ci-dessous et la représentation graphique jointe font état les résultats relatifs à la répartition des différentes techniques offensives.

Tableau n°1 : Répartition des différentes techniques utilisées

Graphique n°1 : Répartition des différentes techniques utilisées

Plusieurs éléments ressortent de ces premières observations :

  1. Les six techniques sont toutes utilisées par les équipes du plus haut niveau mondial.
  2. L’utilisation de ces techniques n’est pas homogène. En effet, trois d’entre elles (la contre-attaque et/ou le jeu en continuité; le jeu individuel sans changement de secteur; la rentrée d‘un 2ème joueur à l‘intérieur de l‘espace défensif, avec occupation des "4 postes clés"), c’est à dire la moitié, sont présentes à hauteur de 82,25%. A l’opposé la permutation de joueurs à l’extérieur de l’espace défensif sans occupation des "4 poste clés" est pratiquement inexistante (0,05%).
  3. Même au plus haut niveau international, les techniques qui ne respectent pas une occupation optimale de l’espace en attaque apparaissent à hauteur de 6.85%. Nous verrons ultérieurement si cette utilisation est pertinente en fonction de la performance de chacune de ces deux techniques.
  4. Le jeu individuel et/ou sans changement de secteur représente plus d’une action offensive sur trois. Dans le handball masculin, il semblerait qu’il y ait une propension à vouloir résoudre les problèmes tactiques par des solutions individuelles. Ceci est en cohérence avec les propos tenus à Valence en 1992 par Costantini.

3.2. Techniques offensives et performance

3.2.1. Exclusions temporaires et techniques offensives

Nous avons vu plus haut que la création d’un avantage numérique ne pouvait être écarté de la performance, même s’il n’en constitue pas pour autant une mise en oeuvre directe. Nous verrons plus loin une étude sur la supériorité numérique. La question posée ici est de savoir, si des techniques sont plus à même d’engendrer des exclusions temporaires chez l’adversaire. Pour pouvoir prendre position sur ce sujet, il est bien entendu nécessaire de comparer la répartition des exclusions temporaires pour chacune des techniques au pourcentage d’utilisation de celle-ci.

Le tableau n°2 et sa représentation graphique font part de ses résultats. 32 exclusions ont été enregistrées.

Tableau n°2 : Exclusions générées par les différentes techniques

Graphique n°2 : Répartition des différentes techniques utilisées et des exclusions engendrées par chacune d’elles.

A partir de ces résultats, quatre catégories de techniques peuvent être dégagées :

  1. la première correspond aux techniques dont la performance vis à vis des exclusions temporaires créées peut être qualifiée de très faible, voire nulle, bien que leur utilisation soit peu importante. En effet, lorsque les "4 postes clés" ne sont pas occupés, c’est à dire dans 6.85% des actions offensives, les attaquants ne provoquent aucune exclusion. Ceci est cohérent avec les propos tenus sur la densité. Lorsque l’espace occupé par les attaquants n’est pas optimal, les défenseurs doivent agir sur une surface plus réduite, ils sont plus près les uns de autres, plus solidaires et par conséquent moins à même d’effectuer de fautes grossières.
  2. le jeu de contre-attaque et/ou de jeu en continuité correspond à la deuxième catégorie. Pour cette technique utilisée à raison de 21.4%, le pourcentage d’exclusions temporaires générées est seulement de 12.8%. On peut donc qualifier cette performance de médiocre bien qu’elle mérite quelques précisions. En effet, lorsque cette technique est utilisée, l’espace de jeu est très grand. On joue sur ce que certains appellent "le grand espace". Par conséquent, la densité est faible, les attaquants peuvent éviter le contact des défenseurs, le nombre de fautes est donc réduit. C’est ce nombre limité de fautes qui est sans doute la cause de cette performance. Il serait par contre intéressant d’envisager, sur le nombre de fautes défensives réalisées dans cette technique, le pourcentage qui engendre des exclusions temporaires. Il serait sans doute plus élevé que dans les autres techniques dans la mesure où il y a ici beaucoup de vitesse, et dans ce cas, quand il y a faute, celle-ci s’avèrerait sans doute bien souvent grossière.
  3. la troisième regroupe la technique du jeu individuel et/ou sans changement de secteur et celle de la permutation de joueurs à l’extérieur de l’espace défensif avec occupation des "4 poste clés" . Pour ces deux techniques, les taux d’exclusions sont quasiment similaires aux pourcentages d’utilisation . On trouve en effet des résultats respectifs de 35.35% pour 35.9% et de 10.9% pour 10.3%. Les performances de ces deux techniques peuvent être qualifiées de moyennes.
  4. la rentrée d’un deuxième joueur à l’intérieur de l’espace défensif, avec occupation des ‘4 postes clés" est une technique particulièrement performante pour générer des exclusions chez l’adversaire. En effet, utilisée à 25.5%, elle en occasionne 41%. Ceci s’explique par le fait que la mise en place d’un joueur supplémentaire à l’intérieur de la défense, occasionne plus fréquemment des actions de ceinturages notamment ou d’accrochages de bras, voire de tirages de maillots sur les pivots. D’autre part, les actions défensives sur l’arrière porteur de balle sont souvent effectuées avec un temps de retard, car la prise en charge de la rentrée nécessite de la coordination qui elle-même demande de la communication coûteuse de temps.

3.2.2.Efficacité des techniques offensives

Il s’agit ici de s’intéresser à l’efficacité directe. Celle qui amène un plus sur le plan tactique. Sont présentés ici les résultats obtenus par le rapport entre les actions positives (telles qu’elles ont été définies précédemment, exception de la composante exclusion traitée dans le paragraphe précédent) de chacune des techniques et le nombre total utilisé pour chaque technique.

Tableau n°3 : Efficacité des différentes techniques

Graphique n°3 : Représentation de l’efficacité des différentes techniques

Sur les 630 actions offensives observées 311, soit 50.1% ont été qualifiées de positives.

On peut s’apercevoir aisément, ici encore, que les efficacités des différentes techniques ne sont pas homogènes. Ainsi, quelque soit les défenses, quelque soit les caractéristiques des joueurs des équipes, certaines techniques sont bien plus efficaces que d’autres. Il apparaît nécessaire pour être pertinent dans l’étude de différencier les techniques réalisées sur le grand espace et celles effectuées sur un espace plus réduit, proche de la zone adverse.

  1. C’est bien entendu la contre-attaque et/ou le jeu en continuité qui arrive en tête avec 70.5% d’efficacité (93 actions positives pour 132 actions offensives). Cette technique tient son efficacité de sa vitesse, de son évolution sur un grand espace de jeu et de la désorganisation défensive.
  2. Dans la situation particulière du "jeu placé", l’efficacité moyenne est de 44.5% (217 actions positives pour 487 actions offensives).

Lorsque l’espace est occupé de manière optimale au moment de la perte de balle (le tir en est une), et que celle-ci s‘effectue après un changement de secteur d‘un attaquant, l’efficacité est de 55.4% (124 actions positives sur 224 actions offensives).

Ces deux facteurs apparaissent désormais clairement comme des éléments favorisant l’efficacité de l’attaque, répétons-le encore une fois, indépendamment des défenses et des caractéristiques particulières des attaquants.

Ceci apparaît d’autant plus vrai dans la mesure où :

3.3. Valoriser la vitesse.

Nous venons de voir que la technique consistant à effectuer des contre-attaques et/ou un jeu en continuité était particulièrement performante. Nous allons préciser ici, une liste non exhaustive d’évolutions du règlement qui ont permis au handball de devenir un jeu de plus en plus en rapide.

Autorisation du dribbling.

Notion de refus de jeu.

Le jet-franc n’est plus sifflé

La remise en jeu (touche) n’est plus à faire obligatoirement à deux mains.

Extension de la notion de refus de jeu à celle de jeu passif. L’équipe en attaque doit enchaîner vers le but d’autant plus vite que l’attaque dure. Une attaque impuissante se verra sanctionnée.

Lors d’un coup de sifflet contre l’équipe en possession de la balle, le joueur qui possède le ballon doit immédiatement le poser par terre ou le laisser tomber sans appuyer ou diriger son geste. Toute infraction est sanctionnée par une exclusion.

L’engagement après un but est sifflé à partir du moment où le porteur de balle est au centre du terrain, un pied sur la ligne, ses partenaires dans leur camp, et ce quelque soit la position des adversaires du moment que ceux-ci sont à trois mètres du ballon. Pour que l’engagement soit réalisé dans les conditions réglementaires, il est nécessaire que les attaquants ne franchissent pas la ligne médiane avant que le ballon ne quitte la main du lanceur. Dans le cas contraire la balle est redonnée à l’équipe qui vient de marquer.

Suppression de la contrainte liée au franchissement de la ligne médiane par les attaquants entre le coup de sifflet et la première passe. Il n’y a ainsi plus de risque de perdre la balle en voulant jouer rapidement.

Ces évolutions constituent vraisemblablement une constante pour ce sport. Il est nécessaire de la prendre en compte dans la formation du jeune joueur dans la mesure où le handball auquel il jouera plus tard sera, soyons en persuadés, plus rapide qu’il ne l’est aujourd’hui.

Conclusion.

La contre-attaque associé au jeu en continuité est la technique la plus efficace lors des phases à 7 contre 7. L'évolution du règlement de HandBall permet une diminution des phases de "non-jeu".

Plus précisément, la règle relative à la remise en jeu après un but devrait permettre aux attaquants d'évoluer davantage sur une surface à faible densité et par conséquent d'augmenter la part des actions offensives relatives à cette catégorie.

Les observations de cette étude sont antérieures à l'application de cette règle. Il serait intéressant d'en étudier l'évolution.

Si dans la formation du joueur le jeu de contre-attaque est, depuis quelques temps déjà, privilégié, celui permettant la continuité, la transition avec une attaque près de la zone face à une défense désorganisée doit encore être réalisée.

Cela doit se réaliser notamment par une intention de s’engager vers le but, une libération toujours possible du ballon vers ses partenaires en cas d'impossibilité d'aller directement au but, des courses de replacement, un travail important de conservation à la périphérie de la défense et une gestion pertinente de la balance sécurité/risque.

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physique et sportive. SPIRALES n°4, Quel savoirs en EPS